Here! My elevator pitch when asked what I do!
This year, more than one million coronary artery bypass grafts will be implanted in North-America. The diseased artery will be replaced by a synthetic prosthesis made of polymers (often Teflon). Unfortunately, many patients will have to be operated again within 5 to 10 years after the initial surgery because their prosthesis will be occluded. My laboratory works on the design of arterial substitutes. Our idea is to use collagen (a protein found in healthy arteries) and vascular cells to build a tube (called construct) able to replace diseased arteries. Because we use natural materials and cells, we believe that our construct will be able to grow within the patients (good for children) and adapt to physiological conditions. Our biggest challenge though is to transform a material initially weak (close to Jell-O) into a strong and organized tissue able to sustain blood pressure. To achieve this, I imagined a system to maximize the growth of vascular tissues in laboratories. The main point of my idea is to observe the construct during culture and adapt culture conditions accordingly. I hope that someday, we will be able to produce arteries (but also hearts, lungs, livers...) in laboratories and save many diseased people. Yet, I ask myself, should we?
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J’aime à penser que je construis des ponts. Cette année, plus d’un million de personnes en Amérique du Nord vont subir une importante chirurgie qu’on appelle pontage coronarien. Pour irriguer leur coeur malade, ces patients vont se faire implanter un tube synthétique en Téflon ou dans un autre polymère. Malheureusement pour un grand nombre d’entre eux, ils devront être réopérés à l’intérieur des 5 ou 10 années suivant la chirurgie, car leur implant ne fonctionnera plus très bien. Mon laboratoire travaille sur la conception de substituts pour les artères malades. Notre idée consiste à utiliser du collagène (une protéine que l’on retrouve dans les artères) et des cellules artérielles pour fabriquer en laboratoire un tube (que l’on appelle construction) que l’on puisse implanter chez un patient pour améliorer sa qualité de vie. Puisque la construction est composée de protéines naturelles et de cellules vivantes, nous croyons que le produit final que nous obtiendrons sera capable de croître (avec un enfant par exemple) et de s’adapter aux différentes conditions chez les patients. Notre plus grand défi consiste à prendre un matériau avec de faibles propriétés mécaniques (comme du Jell-O) et de le transformer en un tube très résistant capable de supporter la pression dans les artères. Pour y arriver, j’ai imaginé un système pour maximiser la croissance des constructions artérielles en laboratoire. Le principe de ce système est d’observer la construction et d’adapter les conditions de culture en conséquence.
Je construis des pontages, mais j’aime à penser que je construis des ponts entre l’ingénierie et la biologie, entre le contrôle et l’intelligence artificielle. Des ponts pour un jour enjamber des fleuves de douleur causés par les maladies cardiovasculaires, les cancers, etc. Croyez-vous qu’on puisse fabriquer de tels ponts? Le devrions-nous?
Publié par : Frédéric Couet, étudiant en ponts et pontages
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