4 janvier 2010

Sauver la terre d'un astéroïde

Cette article paru dans Wired présente un problème qui m'agace depuis quelques temps déjà, lequel j'ai de la difficulté à bien définir. Brièvement, l'article explique que si un jour un astéroïde menace de frapper la terre, nous avons deux options : la première consiste à faire éclater l'astéroïde avec de puissantes explosions grâce à des armes nucléaires, la seconde consiste à faire dévier l'astéroïde de sa trajectoire.


tiré de Wikipedia


Les deux possibilités présentent des difficultés diplomatiques majeures. Dans le premier cas, il faut savoir que les armes nucléaires sont réglementées dans différents traités qui ne permettent pas actuellement d'envoyer des armes dans l'espace. Dans la deuxième situation, la méthode implique d'augmenter le risque de collision pour certains pays du monde. Comment choisir? La vérité, c'est qu'il se pourrait bien que la décision arrive après l'astéroïde.

Ce qui m'amène à l'élément qui me dérange. RW Emerson demande : « La race humaine mourra-t-elle un jour de la civilisation? » Je me pose la même question. Avec nos façons de réfléchir en groupe, en société, comme planète, avons nous les moyens qu'il nous faut pour diriger notre destin ou sommes nous simplement les instruments et les passagers d'une route destinée à prendre fin brutalement? ou pire lentement?

Cette impuissance est pour moi parfaitement illustrée dans cette article superbe d'Alain Dubuc intitulé : Ce que le peuple veut... On peut y lire les lignes suivantes :

Résumons. On est contre le déficit. Contre les impôts. Pour les coupes, mais presque nulle part. Et pour une hausse des tarifs qui ne nous affectent pas. Je ne dis pas ça pour me moquer. Mais pour souligner les limites des réactions au premier degré. [...] il y a une énorme différence entre les voeux communs et le bien commun.

La remise sur les rails des finances publiques ne pourra pas être un exercice de démocratie directe, ou encore une démarche citoyenne. Cela nous rappelle que diriger, c'est d'abord et avant tout faire des choix et décider, même si cela est impopulaire.

Ce qui me fait peur dans tout ça, c'est justement que nous suivions une route pénible et que tranquillement, imperceptiblement, on se casse la gueule. Je pense à la question de l'environnement.
«Don't blow it - good planets are hard to find.»-Time magazine
Albert Einstein a dit qu'il faudrait de nouvelles façons de penser pour que l'humanité survive. Changer nos habitudes face à l'environnement, c'est une chose, modifier notre façon d'aborder les grands défis en temps que planète en est une autre. À cet égard, cet article est intéressant : pour 15 milliards de dollars (bien moins que l'argent investi pour relever les banques après la crise économique et bien moins que l'argent investi dans l'industrie de la guerre chaque année) on paie un four «propre» pour remplacer les feux à ciel ouvert dans plusieurs pays. Voilà! On vient de repousser la date du non-retour environnemental de 10 ou 20 ans! Malgré tout, je suis pessimiste. Pourquoi?



Gandhi a dit : « il y a suffisamment de ressources dans le monde pour les besoins des hommes, mais pas pour l'avarice des hommes. »

Le pire, c'est que je ne crois pas qu'on soit si pire que ça. Simplement, lorsque l'on agit en groupe, (ex. Copenhague), on semble un peu burlesque.

Publié par : Frédéric Couet

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